Des ateliers dédiés à l’apprentissage et à la pratique du tournage

Cela semble si simple au regard, cette force et la légèreté du toucher qui varient selon une règle insaisissable. Une autre force entre en action, celle d’un moteur qui, à l’aide d’une pédale, nous permet d’ajuster la vitesse selon nos gestes. Cette force qui est là pour compléter la nôtre, est difficile à comprendre et à doser.  Cette force, qui n’est pas la nôtre, est magique et rend le morceau de terre comme « vivant ». Pour la façonner, de l’eau, beaucoup d’eau… Et on se découvre enfant. À quand ça remonte la dernière fois où on avait les mains pleines de boue? À la réflexion on chasse une mèche de cheveux tombée en avant… mettant plein de barbotine…. Mais le travail physique, la coordination de nos mains, le mouvement perpétuel hypnotique nous prend déjà. Ce façonnage ancestral si libre en apparence nous impose des gestes précis. Des objets – des poteries- circulaires variables à l’infini en sont le résultat. Dans chaque pièce s’inscrit une signature, un regard, propres à chacun. D’abord hésitante, puis peu à peu plus sûr, et finalement identifiable. Les pièces sèches partent dans le four pour les  » biscuiter » à 980 degrés, puis vient la couleur de l’émail.  On aime tourner se dit-on. On a vu quelqu’un le faire un jour, ça avait l’air facile ! Ou bien on a eu la chance d’essayer quand on était petit et on n’a jamais oublié ce moment. Comme si c’était hier.  Et si on pouvait recommencer ?